Rémanence... Au fil du Mythe
Rémanence : Propriété d’une sensation,
notamment visuelle,
de persister après la disparition du stimulus. »
Nos idées, nos pensées, nos souvenirs, nos émotions flottent en permanence autour de nous et remplissent l’espace mouvant de nos vies. Présences ténues, absences denses, elles sont là où nous sommes, elles marchent avec nous et laissent leur empreinte diaphane dans les traces de nos pas. Pour ce projet nous voulons nous interroger sur l’idée de la Trace.
Laisser une trace, tangible ou invisible, fugace ou indélébile : c’est tout le propos de ce spectacle qui s’interroge, par la force du mouvement, à partir de grands mythes fondateurs, sur ce qu’il reste d’une civilisation… et d’une vie.
La trace répétée et accumulée devient route, direction, parcours. Nous suivrons donc 3 personnages, trois femmes en suspens, trois questionnements autour de la trace.
Inspirées de la mythologie mais traduites dans des figures modernes.
Au fil du Mythe : les visages cachés de la femme.
Penelope : Vieille dame qui perds la mémoire entourée des souvenirs qui se mélangent, s’esquivent et s’effritent. Quelle perception de soi, pouvons nous encore avoir quand la trace de nous-même en nous–même disparaît ?
Eurydice, jeune femme morte dans un accident qui erre entre les lieux de sa vie. La trace que nous laissons chez l’autre, cette trace qui nous retiens, ce lien avec la vie et qui continue de vivre chez l’autre ( ici l’amant Orphée)
Pandore est enceinte et elle se questionne sur cette mise au monde. Mais Pandore est la première femme et cet enfant l’humanité…l’humanité représentée ici par Promethée le batisseur. Dans un jeu de construction destruction se pose la question de la Hubris : l’orgeuil demesuré de l’homme et de la trace qu’il laisse sur notre planète.
Pièce de théâtre gestuelle, le langage du spectacle s’appuie sur le travail de la matière qui tend à fixer la trace de notre passage sur la terre que strates après strates, patiemment, le temps efface, recouvre et enfouit. La craie, l’argile , l’herbe, le béton , le plâtre, L’eau sont autant de métaphores et d’images poétiques pour raconter la puissance de ce qui reste, de la Rémanence .
Production: Autour du Mime
Coproduction et résidences : L'Odyssée, scène coventionnée des arts du Mime et du Geste. Théâtre de Corbeil-Essonnes.
Résidences : Les abattoirs de Riom
Credit Photo: Miedzynarodowy festival sztuki Mimu 2018 et Gilles Dantzer
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